Parce que je trouvait ma
candidature un peu légère, laissez-moi vous compter l’histoire qui m’a amené à frapper à votre porte, vous trouverez également quelques extraits de mes carnets de voyage.
"Comme la tradition de son clan l’exige, Aphidia a suivie la voie sacrée de la médecine, cependant cela ne l’a jamais vraiment intéressé, elle a toujours préféré travailler dans les champs ou aux fourneaux. De sa formation elle ne garde que quelques vagues souvenirs, surtout les cours d’herboristerie qui lui permettait d’être proche de la nature ; en revanche du temps passé chez la doyenne du village à parler recettes et à cuisiner, elle n’en a pas perdu une miette. Rapidement elle devint une cuisinière assez renommée, en effet elle s’appuyait sur des plantes et autres ingrédients rarement utilisés en cuisine.
Nombreux étaient ses prétendants, mais son cœur appartenait à un autre, un jeune moine qui venait tous les soirs faire ses exercices sur les rochers derrière sa maison. Sa timidité empêchait Aphidia de lui avouer, si bien qu’elle passait toutes ses soirées à l’observer sans oser lui déclarer son amour. Elle mit au point un stratagème pour le charmer, chaque jour avant qu’il arrive elle allait lui déposer un plat qu’elle avait préparée et retournait se cacher. Si bien qu’un jour il la surprit repartant après avoir déposé le repas, elle ne sut que dire et improvisa qu’elle venait là pour pêcher. Le lendemain prise au piège par son mensonge, elle se décida à emmener une canne, mais il remarqua qu’elle ne savait pas bien s’en servir et lui proposa de lui montrer. Ainsi chaque soir, il venait plus tôt pour lui expliquer innocemment les rudiments de la pêche.
Le mystère perdura et ils passèrent leurs soirées ensembles pendant de nombreuses semaines, jusqu’au jour où, parti pêcher avec des amis, il était tombé à l'eau. Ne le voyant pas remonter à la surface, ils plongèrent pour le sauver et durent affronter deux créatures marines qui semblaient l'emmener vers le fond. Quand on le récupéra il se battait, toujours inconscient, entre la vie et la mort ; les soigneurs avaient beau essayer de le ramener par tous les moyens, rien n’y faisait. Après quelque temps, quand tous avaient baissés les bras, elle se souvint d’un plat dont lui avait parlé la doyenne, un plat mythique tellement bon qu’il serait capable de faire revenir ceux qui luttaient contre la mort : le fameux « koui-gna-mann ». La vielle dame étant passée de l’autre coté depuis longtemps, elle dut questionner tous les habitants de l’île a la recherche de cette recette , en vain. Utilisant ses connaissances de la cuisine et ses souvenirs d’herboristerie, elle essaya de combiner les propriétés curatives des plantes au travers de ses plats afin de retrouver ce délice qui le sauverait mais toutes ses tentatives échouèrent. Si bien qu’un jour, alors qu’elle pensait avoir tout essayé, qu’elle avait lue tous les livres de médecine et de cuisine qu’elle avait put trouver, alors qu’elle commençait à baisser les bras, quand un marin sur le retour lui parla a nouveau de cette recette, elle n’hésita pas et s’embarqua sans plus attendre sur un navire de pêche en partance pour le l’île lointaine où elle pourrait trouver cette fameuse recette.
Carnet de voyage d’Aphidia Soigne-Panse
Premier JourLe cœur me pèse très fort d'avoir du te laisser derrière moi, mais je n'ai pas le choix, si je veux pouvoir te parler à nouveau ; rien sur l’île ne peut plus t'aider, il me faut aller voir plus loin.
Ma sœur a accepté de s'occuper de toi jusqu’à mon retour, j'espère être rentrée avant les prochaines neiges. L'eon-mor est certes un petit bateau de pêche, mais c'est surtout le seul qui s'approche assez de l'autre île pour pouvoir m'y déposer . Le capitaine a accepté volontiers, conscient que ma présence à bord pourrait les changer de leur ordinaire. Je n’ai pas encore passée de nuit en mer, mais déjà mon île me manque, comment ces marins peuvent-ils vivre sur ces coques de noix sans voir autre chose que cette grande étendue bleue ?
Second JourAujourd’hui les marins m’ont montrés comment ils pêchaient, c’est très différent de ce que tu m’avais montré, ils utilisent un filet pour remonter plus de poissons. Ils sont très agréables avec moi, ils m’ont tous donnés des conseils pour éviter le mal de mer, mais je dois avouer que je résiste mieux que leur jeune mousse qui a sans arrêt la tête par-dessus le bastingage.
Quatrième jourLe vent s’est levé et la mer s’est formé, je ne quitte plus ma cambuse de peur de passer par-dessus bord. Mes compagnons doivent être fous pour continuer à pêcher dans cette tempête.
Sixième jourAprès deux jours horribles, la mer s’est calmé, après cette expérience, j’ai redécouvert la mer avec un regard neuf et je comprends désormais pourquoi les marins l’aiment tant : le soleil donne aux vagues des reflets magnifiques, le roulis lent nous berce et l’odeur de la mer nous envoûte. De grands poissons nagent le long de la coque et les marins leur jettent à manger, le capitaine m’a expliqué qu’ils étaient l’âme des marins disparus en mer. Chaque minute passée au milieu de ce spectacle fait disparaître un peu de ma douleur et je te promet qu’a ton réveil nous irons découvrir ce monde merveilleux.
Huitième jourEn fin de journée nous avons trouvé l’île que je cherchais, mais elle me semble beaucoup plus grande que notre île ; j’ai beau regarder à l’horizon je n’arrive pas à en voir les extrémités. Nous faisons route vers un village, nous devrions y être à l’aube.
Neuvième jourCe que je pensais être un village de pêcheur s’avère être en réalité aussi grand que notre île. À peine avions nous accostés que je fus surprise de découvrir des hommes tels qu’on en parle dans les histoires, point d’autres pandaren ici. La ville toute entière fourmillait, les gens courraient, on entendait des cris venir de tous cotés, me voilà bien loin de mon île. Après avoir passé la matinée à décharger le poisson, j’ai remerciée chaleureusement le capitaine et je suis partie arpenter les rues à la recherche de quelqu’un qui pourrait me guider. Ce village est un vrai labyrinthe, à chaque croisement on découvre de nouvelles échoppes avec des parfums tous plus envoûtants les uns que les autres, bien que la puanteur des canaux soit à mon avis trop présente. Les habitants sont quelques peu étranges, se pressant sans raisons apparente, se battant pour une miche de pain, vous regardant de haut sans daigner répondre à vos humbles salutations, ils m’effraient quelque peu. Après être passée sous une arche, je me suis retrouvée au milieu d’une foule très épaisse, étonnement les gens semblaient plus calmes ici, ils semblaient tous attendre quelque chose. Soudain quelque chose me projeta violemment au sol, c’était une étrange créature montée par un homme dans une armure très impressionnante, en me relevant je remarqua que la tête qui surplombait cet amas de métal était munie d’un museau et était trop poilue pour être normale, il ressemblait plus à un loup qu’à un homme. Je n’eus pas le temps de l’interpeller qu’il avait déjà disparu dans la foule ; les gens autour de moi n’avaient même pas tournés la tête, ils étaient totalement indifférents. Après avoir essayé en vain de questionner les gens sur la raison de l’attroupement, je réussit à trouver un garde suffisamment avenant pour me dire que c’était juste la cohue habituelle devant la banque et ce qui ressemblait à un marché au plus offrant.
Quand la faim se fis trop présente, je m’arrêta devant une porte entrouverte qui laissait s’échapper un fumet alléchant, quand un passant y entra je lui emboîta le pas. A l’intérieur de la taverne je me joignit à une tablée, le breuvage qu’on me servit était infect, mais ils osaient appeler ça de la bière. Je héla la serveuse pour lui en demander une qui n’ai pas le goût trop terreux des champs, mais celle-ci siffla aussitôt et je me retrouva attrapée par deux hommes assez corpulents qui me jetèrent dehors. Un homme de petite taille sortit et dit que j’avais raison, que ces hommes ne savaient pas ce qu’était une vraie bière ; sur ce il m’invita à le suivre dans un établissement plus respectable. Il m’emmena jusqu’à un quartier où les gens était tous relativement petits, mais ici semblait régner une bien meilleure ambiance, entre les chants qui sortaient de nombreuses maisons et les rires très communicatifs qui égaillaient les conversations, je pouvais observer tous ses hommes avec un large sourire caché entre leur barbes. Arrivé devant ce qui ressemblait à une taverne, mon guide me proposa d’entrer, cependant la taille de la porte semblait volontairement basse pour éviter que tout le monde y entre. À peine passé le seuil, on m’offrit une bière qui avait un arôme beaucoup plus agréable que la précédente, en discutant on m’expliqua que mes compagnons étaient des nains, des petits hommes issus des plus grandes montagnes qui vivaient le plus souvent dans d’immenses galeries à la recherche des minéraux les plus rares, ce que j’en comprit c’est qu’ils savaient faire la fête et avaient de la bière assez bonne. Après un certain nombre de pintes, on me proposa de rester à dormir ce que j’acceptai volontiers.
Dixième jourAu petit matin, je passa un accord avec l’aubergiste, en échange de quelques heures passées en cuisine chaque jour, il me laisse la chambre aussi longtemps qu’il me faudra pour mener à bien mes recherches. Une fois renseignée sur les lieux ou je pourrai trouver ma recette, je partit en direction du quartier des mages, nombreuses étaient les boutiques où aurait put se trouver un ouvrage contenant mon sésame, mais personne ne semblait avoir entendu parler de ce plat mythique, plusieurs d’entre eux me conseillèrent de me rendre à la bibliothèque du palais. À peine arrivée je fus frappé par l’immensité des rayonnages et la quantité de livres, à tel point que je comprit qu’il y aurait forcement une trace de ce plat ici, il ne restait plus qu’a la trouver et ce ne serait pas une mince affaire. Quelques pages plus loin je sentis mon estomac gargouiller et me décida à rentrer manger un morceau. Je passa l’après midi au fourneau, ne pensant qu’a la tache qui m’attendait entre ces montagnes d’ouvrages.
Douzième jourPlus je tourne de pages, plus je me pose de questions, finirais-je par trouver cette formule salvatrice ? Tiendra tu suffisamment longtemps pour que je puisse venir à bout de cette énigme ?
Dix-septième jourVoila déjà une semaine que je parcours ces livres et toujours aucun signe du fameux « koui-gna-mann ». Je ne désespère pas, je vais trouver il le faut.
Vingt-deuxième jour Les journées se suivent et se ressemblent étrangement. Pas de progrès dans mes recherches.
Vingt-huitième jourJ’ai rencontré aujourd’hui un archéologue qui m’a dit que plus les objets perdus sont rarement là où on s’attend à les trouver, et que je devrais élargir mes horizons et partir parcourir le monde pour retrouver cette recette, que si elle était à Hurlevent, ça ferait longtemps qu’elle aurait été remarquée. Je dois reconnaître que son approche me semble juste et je lui ai donc demandé conseil sur les lieux ou je devrais aller chercher, tout ce qu’il put me dire c’est que même le meilleur des secrets était connu de certains et que je devrais aller m’adresser au cartel Gentepression, un groupe qui traîne dans toutes les affaires et qui essaie de se tenir au courant de tout. Je passa donc l’après midi à préparer mes affaires et à me renseigner sur ma destination, d’après les nains je devais commencer par me rendre au port de Baie-du-butin, le carrefour des routes maritimes, un repère pour toutes les crapules et les aventuriers du monde.
Vingt-neuvième jourMe voilà de nouveau sur la route, la foret d’Elwynn est un endroit très agréable pour marcher, les animaux sauvages sont peu nombreux mais on peut quand même les observer et écouter les oiseaux chanter . On m’a conseillé d’éviter de traverser le village de Comté de l’or, il semblerait que ce soit une bourgade assez mal famée où les nobles de Hurlevent viennent régler leurs affaires les plus sordides avec les vauriens des alentours. Je me suis assez approchée pour entendre les chants et les cris émergeant de la taverne, mais voyant les gens se battre sur la place du village, j’ai décidé de suivre le conseil qui m’avaient été donné. J’ai donc continué en direction du sud, il devait y avoir un batelier qui pouvait me faire traverser l’Elwynn ; cependant sa maison semblait déserte et sa barque n’était plus que l’ombre d’elle-même, je dus donc trouver une autre voie. Ne souhaitant pas traverser le bois de la pénombre hors des sentiers fréquentés je fis le choix de longer la rivière et de passer par la marche de l’ouest. Je fis halte pour la nuit dans une ferme fort agréable où l’on préparait une tourte délicieuse.
Trentième jourDès l’aube je repris mon baluchon et mes bottes et je mis le cap vers l’ouest. Avant la fin de matinée, j’arrivai dans une étendue de terres agricoles à perte de vue où les arbres se faisaient rares. On dirait que tous les mendiants du monde se sont réunis ici tellement les gens sont miséreux. Tous ceux que j’ai pu observer, sans exceptions ont l’air affamés et ne font pas confiance aux autres, je voulus essayer d’apporter un peu de gaieté dans leur vie en leur préparant un repas digne de ce nom. Je partis donc pêcher de quoi faire à manger et je ramassai quelques plantes afin d’agrémenter le tout. À peine j’eus finis qu’ils se jetèrent sur la marmite, se battant entre eux pour le moindre morceau, mais dès que la marmite fut vide ils se dispersèrent très rapidement sans remerciement, je compris vite qu’ici tout était question de survie et non de cohabitation. Aussi je ne m’attardai pas et repartit suivant le chemin menant à Ruisselune. Quand la nuit tomba, je n’étais pas encore arrivée et je décidai donc de planter ma tente proche d’un grand cratère désert.
Quelle ne fut pas ma surprise quant au milieu de la nuit je fus réveillée par des bruits gutturaux autour de ma tente, m’attendant à trouver un ou deux voleurs je sorti le bâton à la main prête à leur donner la correction qu’ils méritaient, mais c’est un énorme limon gélatineux qui se tenait devant moi.ne sachant que faire, je commençai à le ruer de coup de bâtons, mais cela ne semblait pas l’affecter outre-mesure, j’ai donc allumée une torche et commencée à la brandir dans sa direction, c’est alors qu’il recula. Une fois la menace écartée je rangeai mes affaires, récupérant mes bottes pleines de gelée visqueuse et me mis en quête d’un lieu abrité pour dormir. Je ne trouvai rien de mieux qu’un arbre pour me réfugier, la fin de la nuit ne serait pas très confortable, mais je pourrais au moins dormir sur mes deux oreilles.
Trente et unième jourAu petit matin aucune trace du limon, si ce n’est la gelée qui tapissait mes bottes, il me fallut bien une heure pour vider mes bottes et les nettoyer, mais je réussis à repartir vers Ruisselune. Encore une fois je vis la misère dans toute son atrocité, la cité n’était plus que l’ombre d’elle-même loin de l’image de ville prospère qui m’avait été contée dans mes lectures récentes, il ne restait plus que quelques bâtiments délabrés. Après avoir jeté un bref coup d’œil à la bibliothèque qui ressemblait plus à une cantine pour termites qu’à un lieu de savoir, je me remis en chemin. Je me hâtai ne voulant pas passer la nuit au milieu de ces terres plus dangereuses qu’il n’y paraît. J’arrivai à l’orée d’un bois très sombre duquel ne filtrait aucun bruit, on aurait dit que le temps lui-même s’y était arrêté. D’après ma carte il y avait à quelques lieux un petit village ou je pourrais trouver l’asile pour la nuit ; plus je m’enfonçais et plus la forêt se faisait obscure et rapidement j’entendis des hurlements de loups. Ne souhaitant pas rester à la merci de ces prédateurs, je forcis encore un peu le pas si bien que j’arrivai rapidement en vue du village. Cependant je vis dans ce village de grands loups marchants sur deux pattes, j’essayai de m’approcher discrètement pour en savoir plus quand une voix derrière moi me salua, ma surprise fut grande quand je me retourna face à un immense loup vêtu d’un pantalon en toile de jute. S’apercevant de mon malaise il se présenta et m’invita a le suivre chez eux, ce que je fit bien qu’un peu inquiet ; heureusement l’appréhension tomba rapidement quand je vis des hommes côtoyer ces créatures sur la place du village. Au fil des discussions je découvrit qu’ils étaient en réalité juste des hommes victimes d’une malédiction et qu’ils étaient aussi accueillants que ces derniers. Si bien qu’après un bon repas à l’auberge je m’endormis paisiblement.
Trente-deuxième jourLe soleil était déjà haut dans le ciel quand des bruits de bataille me tirèrent du lit, le village était attaqué. N’écoutant que mon cœur je me devais d’aider ceux qui m’avaient accueillis, mon bâton en main je sortis et je vis d’étranges créatures se battre contre les loups, bien que les worgens se battaient férocement avec toute l’énergie que leur conférait la malédiction, les ennemis semblaient toujours revenir en nombre. Ces ennemis étaient semblables à des cadavres, mais contrairement à ceux que j’avais put voir ils bougeaient et poussaient des cris, ils avançaient indéniablement comme s’ils ne sentaient pas la douleur que mes compagnons leur infligeaient continuant jusqu’à ce qu’un coup plus fort que les autres les fassent tomber en lambeaux. Après avoir essayé de vaincre un de ces morts-vivants en vain j’ai décidé d’aller porter assistance à ceux des défenseurs qui avait été touchés par les attaques des agresseurs. Mes quelques connaissances des plantes et des pansements m’ont permis de soulager la douleur des blessés mais l’ennemi arrivait toujours plus nombreux et toujours plus de combattant affluaient dans la chapelle pour recevoir des soins, l’issue du combat n’était pas très prometteuse. Soudain au pire moment de la bataille alors que nous étions acculés sur la place du village, un grand coup de cor retentit, suivit par un groupe de cavaliers portant des couleurs pourpres, les créatures tombèrent comme des mouches sous les sabots des chevaux ou au bout des piques des cavaliers peu après un groupe d’archer et d’arquebusiers fit son apparition et décima nombre de mort-vivants. Ces derniers surpris par une telle riposte se replièrent en direction du cimetière. Les cavaliers les poursuivirent jusqu’aux porches des plus grands caveaux n’en laissant que peu s’en sortir, pendant ce temps les autres s’appliquaient à barricader le village tant bien que mal ou à ramasser les blessés. La soirée fut longue au chevet des rescapés mais des prêtres venus de sombre comté, bastion de veilleurs, ces gardiens aux tabards pourpres, sont venus nous aider. J’eus du mal à trouver le sommeil après une telle journée, mais finalement j’y parvint.
Trente-troisième jourUne fois le calme revenu dans le village je fis mes au revoir à mes nouveaux compagnons et repris le chemin du sud leur promettant de repasser les voir quand mon périple me le permettrait. j’étais plus aux aguets maintenant que je savais ce qui pouvait se cacher dans ses bois mais le trajet fus calme jusqu’à la sortie du bois. J’arrivais dans une région beaucoup plus vivante, les arbres y étaient immenses et on y voyait de nombreux animaux, entre les grands fauves les raptors et les crocodiles, je vit que les occasions de se faire dévorer ne manqueraient pas. La flore luxuriante de cette jungle était magnifique, on y trouvait des plantes que je n’avais vu nulle part ailleurs, les fleurs étaient si grandes et si colorées. Je découvris quelques ruines très anciennes mais je ne m’y attarda pas ayant l’impression d’être surveillée. Le soleil cognait fort ici et je dû retirer quelques vêtements pour ne pas suffoquer, mais les quelques instants de brise marine suffisait à rendre ce climat très agréable. Dès que la faim se fit sentir je m’arrêtai près d’une rivière, sortit ma canne et commença à pêcher. L’eau était tellement claire que l’on voyait au travers, les poissons tous plus exotiques les uns que les autres représentaient toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, ils étaient beaucoup plus gros que ceux que j’avais put voir auparavant. Après un bon repas je décidai d’aller me baigner pour me rafraîchir un peu ; c’était sans compter sur la flore locale, un énorme crocilisque m’attrapa la jambe et essaya de me tirer vers le fond, j‘avais beau taper dessus de toutes mes forces avec mon autre jambe et essayer de nager tant bien que mal, il était plus fort que moi et m’emportait avec lui. Quand soudain je vis un homme immense plonger dans l’eau attraper le crocodile et l’étrangler de ses deux mains, il me ramena ensuite sur le rivage. Celui que j’avais d’abord pris pour un homme était en réalité un tauren, ce qu’on m’avait dit à Hurlevent sur ses créatures maléfiques me revint en mémoire, elles avaient une force surhumaine, une colère dévastatrice et étaient emplies d’une rage démesurée envers les hommes ; mais celui que je vis ne me paru pas pour autant être si horrible, il m’offrit des fruits et de quoi boire et me proposa de continuer la route ensemble.
Ce tauren avait la discussion très plaisante, il était archéologue et cherchait à percer les secrets du passé en fouillant les ruines trolls de la vallée de Strangleronce. Une fois arrivés sur son site de fouille, il me montra ses découvertes ; intriguée je suis restée avec lui à creuser tout le reste de la journée, je n'ai trouvé qu'un fossile, mais c'était une expérience enrichissante.
Trente-quatrième jourJ'ai repris la route de bonne heure espérant pouvoir arriver à la Baie du butin dans la soirée. Plus j'avance et plus la jungle se fait épaisse, j'ai du mal à distinguer le chemin au milieu de cette végétation. J'ai due me perdre en fin de matinée car je me suis retrouvé au milieu d'un nid de raptors, n'appréciant pas de me voir au milieu de leurs œufs, ils se sont mis à ma poursuite et ne m'ont pas lâchés pendant un bout de temps. La course-poursuite se termina brusquement lorsque je passa sous une immense arche en pierre, les raptors s’arrêtèrent net avant l'arche et firent demi-tour. Je ne sais pas pourquoi un tel comportement, mais ça ne me dit rien de bon, où suis je rendue et pourquoi ce lieu fait il peur à ces prédateurs ? Voila maintenant une demi-heure que je marche depuis l'arche et j'ai le sentiment d’être constamment observée. Faisant de plus en plus attention aux alentours, j'ai remarqué un troll caché dans un buisson, j'ai vite compris que j'étais sur leur territoire et que je devait déguerpir avant qu' ils ne tentent quelque chose. Je pris encore une fois mes jambes à mon cou, mais rapidement je remarqua que personne ne me suivait, je ne devais pas représenter une menace à leurs yeux. En fin d'après midi je commencais à entendre des bruits qui pouvaient correspondre avec ceux d'un port, j’approchai de mon but. Après quelques lieux je rencontra deux gobelins qui revenaient de la chasse avec un gorille en guise de trophée, ils me guidèrent jusqu'à la ville. Généreusement je les invita à la taverne, grand mal m'en prit, tous les gobelins qui entraient s'invitaient à notre table et il m'était impossible de refuser, si bien que quand j’allai me coucher, ma bourse s'était fortement allégée.
Trente-cinquième jourJ'ai commencé à chercher quelqu'un qui pourrait m'aider, mais ces gobelins étaient de véritables escrocs, ils faisaient payer pour une information qu'il venait d'inventer ou essayaient de me vendre des objets totalement inutiles. Au bout d'un moment, j'ai remarqué que ma ceinture était plus légère, on venait de me délester de ma bourse, mais aucun signe d'un voleur aux alentours ou pour être plus franche trop de suspect potentiels. N'ayant plus de sous et comprenant bien que ces gobelins ne m'aideraient pas beaucoup, j'ai cherché à entrer en contact avec les navires qui déchargeaient à quai, mais les matelots étaient bien trop imbibés pour me répondre et les officiers trop occupés pour prêter attention à ma présence. Je finis par trouver un navire d'explorateurs qui cherchait des matelots, j’allai donc les voir pour m'embarquer en échange de renseignements, mais ils rirent ouvertement face à ma demande et je dut abandonner cette idée. De retour à la taverne, on refusa de m'héberger, n'ayant plus de quoi payer. Il me fallut donc dormir sur les quais entre des caisses empilées là.
Trente-sixième jourDépitée j'ai repris le chemin de Hurlevent, ayant compris que je ne tirerai rien des gobelins. J'ai prêté beaucoup d'attention à ne pas m’écarter du chemin pour le retour, afin de m'éviter les frayeurs de l'aller. J'ai trouvé quelques plantes inconnues qu'il me plaira d’étudier, peut être ont elles un goût intéressant. La journée fut calme et j'ai réussit à ne pas me perdre. Si bien qu'au soir, j'avais avancée plus que prévu, j'étais assez proche du camp Livingstone quand je me suis arrêtée manger. A peine installée j'ai entendue de bruits de combat dans la jungle, rapidement, j'ai étouffée le feu et je me suis cachée entre les buissons. Je n'entendais plus rien depuis de longues minutes, mais n'osait sortir de peur de tomber nez a nez avec un troll, quand soudain surgit entre les arbres un elfe de la nuit et une femme. La femme semblait à bout de force, ne tenant sur ses jambes que parce que l'elfe la portait, l'elfe avait l'air toujours alerte, malgré les légères entailles qu'il avait, il continuait à surveiller les alentour à la recherche de leurs poursuivants. La femme s'écroula sur le chemin, l’elfe quant à lui n'avait pas l'air de savoir quoi faire ; ne sentant pas de dangers, je suis sortie de ma cachette pour aller leur porter secours. A mon approche l'elfe se remit sur ses gardes, me jaugeant du regard, puis une fois rassuré il me laissa approcher ; immédiatement je remarquai le teint verdâtre de la femme, mes suspicions furent aussitôt confirmées quand elle me dit avoir été touchée par une flèche empoisonnée troll. Heureusement j'avais un flacon d’antidote dans mon sac, dès qu’elle eut reprise ses esprits et une couleur normale, elle me remercia et je proposai de les accompagner jusqu’au campement le plus proche, nous passâmes la soirée à discuter autour du feu.
Trente-septième jourA mon réveil, plus de signes de mes compagnons de la veille, et plus de signe non plus de mon sac de voyage. À l’extérieur de la tente, je retrouvai tous mes ustensiles de cuisine éparpillés sur le sol, mais aucune trace de mes potions ou de mes bandages, ils avaient emportés tout ce qui pouvait leur servir. N’ayant désormais plus ni argent, ni équipement, je repris la route vers Hurlevent. La journée se déroula sans autres problèmes et j’arrivai à sombre comté en fin de soirée. A l’auberge j’appris que le chariot de ravitaillement devrait arriver demain matin et repartir dans la journée vers la capitale.
Trente-huitième jourAprès avoir écouté mon histoire, le charretier a accepté de m’emmener en ville. La journée passa vite, il en avait vu tellement sur les routes que ça discussion était passionnante, mes mésaventures le touchèrent et il me parla d’un lointain cousin, qui avait aussi subi les désagréments de la vie d’aventuriers, il avait finalement trouvé une guilde qui l’accepta lui et ses défauts. Une fois arrivé en ville je me dirigeai vers la taverne qu’il m’avait indiqué et où je pouvais trouver la compagnie."
Plus formellement :
Pseudo : Aphidia
Classe : Moine pandarène spé heal (peut-être tank plus tard), niveau 55
Métiers : Pêche (400), Cuisine (300), Secourisme (300), Herboristerie (250) et Calligraphie (200)
Et de l’autre coté de l’écran :
Sébastien, brestois de 25 ans
Redécouvre WoW après avoir lâchement abandonné à la sortie de burning crusade
Je travaille dans le sauvetage en mer et suis par conséquent absent une semaine sur deux, mais l'autre semaine je serai beaucoup plus présent, trop souvent dirait certains. J'espère pouvoir vous être utile en soirée quand j'aurai atteint un niveau plus respectable.
Après avoir été totalement nolife pendant une période, puis essayé d’arrêter totalement je souhaite maintenant trouver le juste milieu et profiter de la vie que ce soit IRL ou en jeu donc voilà.
Et pour clôturer le tout :
« Ce jour une famille j'ai trouvé,
Et pour elle j'ai envie d'écrire,
Après en avoir tant revé,
Ce jour une famille j'ai trouvé,
La flamme en moi est ravivée,
Par l'assemblée de vos sourires,
Ce jour une famille j'ai trouvé,
Et pour elle j'ai envie d'écrire. »